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Campagne du Soldat Marcelin GUILLEN

2éme Régiment de Génie




GUILLEN Marcelin est ajourné pour faiblesse ne 1904 mais déclaré bon pour le service en 1905.

Il est appelé à l'activité le 9 octobre 1905. Il arrive au 11ème Régiment d'Infanterie, cantonné caserne Guibert à Montauban.

Il est envoyé dans la disponibilité le 12 juillet 1907 . Un certificat de bonne conduite lui est accordé.


Il fait deux périodes, la première du 28 août au 9 septembre 1911 au sein du 11ème R.I. et la seconde du 20 mai au 5 juin 1912 également au 11ème R.I.


Rappelé à l'activité par décret du 1er août 1914, il arrive au Corps le 12 août 1914.


Le 11 août 1914 le 11ème Régiment d'Infanterie se dirige sur la frontière belge et marche sur Liège. Cete dernière est franchie le 21 août et dans la soirée le régiment s'instralle en position d'attente à Sainte Cécile.



Bertrix.



le 22 août l'armée entame son mouvement vers le nord, objectif Ochamps par Bertrix. A 10h00 Bertrix est atteint, une halte gardée permet un léger repos aux hommes. Dès la reprise de la marche un biplan allemand est abattu. Quand l'avant garde atteint la lisière nord de la forêt de Luchy, elle est reçue par des feux violents d'infanterie et d'artillerie.

L'avant garde engage le combat. L'ennemi installé dans des tranchées bien construites, protégées par des fils de fer, fusille les troupes françaises surprises. Celles ci essaiet d'aborder l'ennemi à la baïonnete, de ce fait la 5ème section est complètement anéantie. Toutes nos attaques échouent sur les fils de fer. Le repli est alors ordonné.

Toutes les troupes décimées battent en retraite sur le sud par Bertrix et le 23 août l'effectif total n'est plus que de 534 hommes.



La Marne - Raucourt le 28 août.



Le 24 août, à Amblimont, le régiment est reformé à 6 compagnies. Le 25 août on repasse à Mouzon. Le 28 on est à Villers devant Raucourt, un bataillon en chasse l'ennemi et occupe le village, mais à 15h00 l'ordre de retraite est donné. Il faut repartir sous les feux ennemis.

Le 1er septembre l'arrière garde échange quelques coups de fusils avec des cavaliers allemands. la marche vers le sud continue. On traverse Cuperly, Souain, Suippes. Enfin le septembre l'ordre est donné de s'arrêter

Le régiment reçoit l'ordre de de défendre la côte 130-174à l'ouest de Châtel Raould. Du 7 au 10 cette position est violemment bombardée.

Le 11 septembre on constate que l'ennemi s'est enfui pendant la nuit. On se lance à la poursuite de l'ennemi, on passe la Marne à Soulanges, on passe à Somme-Tourbe et Laval. Le 14 septembre on marche sur Fontaine-en-Dormois et on occupe la côte à 2km500 au nord de Minaucourt. Les hauteurs de Maisons en Champagne sont également tenues. Les 15 et 18 septembre deux bataillons essient de s'emparer de la Main de Massiges, mais échouent.

Le 19 septembre le régiment est relevé et se rend à Warguemoulin et à Laval pour son premier repos.



Champagne - septembre 1914 à avril 1915.



Le 21 septembre le régiment prend position au nord de Mesnil-les-Hurlus. la guerre des tranchées commence. la lutte d'artillerie devient très vive. Les défenses s'organisent et on n'avance plus que pied à pied. On creuse des trous de tirailleurs que l'on relie entre eux pour faire des tranchées.

Le 26 septembre une attaque allemande réussit à percer nos lignes. Le repli s'effectue jusqu'à la voie romaine, mais l'ennemi est contre- ayyaqué et les positions sont reprises.

Ce fut la dernière attaque allemande d'importance. Mais les coups de main se succèdent : Bois des Moutons les 20 et 27 décembre, tranchées blanches janvier 1915, Perthes le 9 janvier 1915.

Le régiment prend un peu de repos du 31 janvier au 11 février à Bussy-le-Château. le 16 février l'ordre est donné de s'emparer des tranchées grises. Certaines fractions du 3ème bataillon arrivent à les atteindre mais ne peuvent se maintenir sur les positions conquises. Une attaque prévue le lendemain a moins de succès, les troupes sont décimées avant même d'avoir essayé de déboucher.

La relève est ordonnée, les pertes sont de 800 hommes. Le régiment va au repos à Somme-Suippes.

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Le 16 février le régiment reçoit comme mission de s'emparer des Tranchées Grises. Certaines fractions du 3ème bataillon parviennent à les atteindre mais sont contre attaquées et ne peuvent tenir les positions conquises. Les autres unités ne peuvent déboucher.

Une attaque prévue le lendemain a encore moins de succès. Les troupes prises sous un feu d'artillerie lourde dans les tranchées sont décimées avant même d'avoir essayé de déboucher.

La fatigue et les pertes sont telles (800 hommes) que la relève est ordonnée. Le régiment va au repos à Somme Suippes.

Au mois de mars, il prend part aux diverses attaques sur le Bois 3, le Bois 4 et le Bois Carré. Enfin le 1er avril le 17ème Corps est relevé par le 16ème.

Le 2, le 17ème quitte la Champagne, il s'en va cantonner dans la Meuse, pour se reposer, se réorganiser et se préparer à de nouveaux combats.



L'Artois - Roclincourt 9 mai - Baurains 26 septembre.



Le régiment reste en réserve dans la vallée de la Meuse, derrière les Eparges, jusqu'au 23 avril, puis il embarque, traverse tout le nord de la France et le 2 mai il prend les tranchées du secteur Ecurie-Roclincourt. Le 9 mai il doit participer à l'attaque générale de la Xème Armée en direction de Thellus, à cheval sur la route d'Arras à Lille. L'attaque est pour 10 heures. A 9h47 trois mines françaises explosent, mais l'une d'elle chargée de 1 400 kg, sautant près de la tranchée française, l'endommage et ensevelit les occupants sous des amas de terre et de pierres.

Le 3ème bataillon s'élance aussi à l'attaque des tranchées ennemies. Celles ci sont intactes malgré la préparation d'artillerie. Aussi une fusillade d'une violence extrème se déclenche, fauchant les vagues d'assaut.

Une nouvelle attaque est impossible et le régiment va passer 3 jours à Agnes les Duisans. Il remonte en ligne du 13 au 22 pour se livrer à des attaques partielles. Après une dure relève il va cantonner 3 jours à Dainville et Berneville.

Jusque fin septembre le régiment occupe au sud-est d'Arras le front Blangy Saint Sauveur. Les relèves régulières permettent au régiment d'aller à tour de rôle cantonner à Dainville et Berneville.

Le 25 septembre la Xème Armée appuie la grande offensive de Champagne. Le régiment marche sur Beaurain. A 12h25 les troupes d'assaut sortent de leurs tranchées sous un bombardement extrèmement violent. le 26 l'attaque se poursuit. Un tir de barrage avecobus de gros calibre et obus asphyxiants est supporté par nos soldats. Puis le régiment est relevé et va reprendre les tranchées de Blagny Saint Sauveur jusqu'au 1er mars.



L'Artois septembre 1915.



Sur tout le front d'Artois les deux armées restent sur la défensive. Arras est particulièrement visé par des obus de tou calibre. Blangy et nos secondes lignes reçoivent des 210. Ces bombardements étant de plus en plus intenses on songe à une attaque imminente de l'ennemi.


GUILLEN Marcelibn passe au 2ème Génie le 20 septembre 1915.




Les Batailles de Champagne et d'Artois (septembre 1915 - octobre 1915).



La fin de septembre 1915 est marqués pour les armées françaises par une tentative de rupture du front allemand qui fut bien près de réussir. Elle a lieu en Champagne, le 25 septembre. Sur une longueur de 25 kilomètres entre Auberive et Beauséjour, nous enlevons toute la première position ennemie et prenons pied par un nouvel effort en certains points de la deuxième position. La lutte se prolonge jusqu'au 5 octobre dans eette deuxième position que notre artillerie n'avait pas suffisamment détruite.

D'autres attaques partielles ont lieu alors, où les Compagnies du Génie jouent un rôle important. C'est ainsi que la Compagnie 17-6 participe à l'attaque entre le fort de la Pompelle et la ferme des Marqmsés. La 19-2 M au nord de Suippes, gagne une citation à l'ordre de l'Armée en septembre 1915. La 14-4, la 22-4 sont aussi engagées au cours de ces affaires.



Guerre de mines (début 1915 - début 1917).



Mais la lutte ne se poursuit pas seulement à la surface. Le danger guette les combattants de tous côtés. Et si, dans les abris, il sont à l'épreuve de obus de moyen calibre, par contre, ils y restent exposés aux fourneaux ennemis. Une lutte souterraine est en effet entreprise dans de nombreux secteurs: en Artois, en Champagne, en Argonne, dans la Somme, dans l'Aisne.

Cette guerre, dangereuse entre toutes, exige du sapeur de réelles qualités de labeur, de courage et d'endurance. Dans la galerie, à 10 mètres, 15 mètres, 20 mètres et même parfois 30 au-dessous de la surface, il doit travailler inlassablement pendant des heures dans un air vicié et dans la boue. Malgré l'ennemi qui le guette, attendant le moment propice pour faire jouer son fourneau, il doit continuer sa lourde tâche. Quel sapeur ne se souvient avec émotion de cette lutte impitoyable dans l'obscurité, de ces heures terribles vécues sous la menace de l'écrasement et de l'asphyxie! Et combien de braves, hélas! sont morts au fond de la mine, héro ignorés et modestes, victimes du devoir!

La 16-1 en Champagne, à Beauséjour, en cinq mois de guerre de mines, reçoit 98 citations pour ses sapeurs; la 16-2 T, au bois de la Grurie, en Argonne, fait sauter de nombreux fourneaux. La 16-52, formée en octobre 1915, éprouve de lourdes pertes en Argonne, elle est récompensée de son labeur par une citation à l'Armée en février 1917. La 17-1 M, dans l'Artois est citée, en janvier 1915 à l'ordre de l'Armée; la 17-3 participe à la construction d'une galerie gigantesque de plus de 700 mètres de longueur, dite la « Grande Maison ». La 19-14 est citée a l'ordre de l'Armée dans l'Oise en juillet 1915 et la 19-3 à l'ordre de la 27ème D. I. dans Y Aisne, en décembre 1916. La 17-52 est chargée des mines autour de la Butte du Mesnïl en janvier et février 1917, et la 17-56 participe à la construction du tunnel du Mont Sans-Nom, La guerre de mines qui causa, dans les Compagnies du dénie de très lourdes pertes, disparaît presque complètement au début de l'année 1917.



La Bataille de Verdun (février - octobre 1916).



C'est au début de l'année 1916 seulement que les Allemands, qui avaient échoué en août-septembre 1914 dans leur ruée « Nach Paris », ont tenté sur le front occidental une offensive de rupture préparée avec des moyens formidables, notamment en artillerie: ce fut la bataille à jamais mémorable de Verdun.

Les 21 et 22 février, un bombardement d'une violence encore inconnue pulvérise nos retranchements. Après quoi les Allemands se lancent à l'attaque. Nos troupes plient d'abord puis elles se ressaisissent. Pendant des semaines, pendant des mois, les meilleures unités de l'armée allemande ne peuvent réussir à briser nos lignes. L'ennemi prend néanmoins les forts de Douaumont et de Vaux. Le Mort-Homme et la Côte 304, deviennent à jamais célèbres par les combats acharnés qui s'y livrent. Puis, le 24 octobre, c'est la réoccupation par nos troupes du fort de Douaumont et, le 2 novembre, celle du fort de Vaux qui marque la fin de la lutte commencé le 21 février.

A ces attaques glorieuses sont mêlées beaucoup de Compagnies du 2ème Régiment du Génie: la 16-1, la 16-2, la 16-51, la 16-52, la 17-1, la 17-4, la 17-51, la 17-51 M, la 18-52, la 18-63, la 19-2, la 19-52. La compagnie 17-51 qui prend part à l'attàque du Mort-Homme est citée à l'Armée ainsi , que la 17-51 M. La 19-2 et la 19-52 se distinguent particulièrement à la prise de Douaumont qui leur vaut une citation à l'armée; à Fleury, une section de la 19-2 reçoit la même récompense



La Bataille de la Somme (juillet 1916 - mars 1917).



Pendant que se livrait la bataille d'usure de Verdun et pour diminuer la pression de ce côté aussi bien que pour prendre l'initiative des opérations, le commandement franco-anglais préparait une grande offensive sur la Somme. La bataille commença le 1er juillet 1916. Elle eut le double résultat de contribuer à dégager Verdun et de faire subir à nos ennemis une défaite aux conséquences considérables.

Après une longue série d'opérations pendant le deuxième semestre 1916, il y eut en effet un brusque repli de l'armée allemande, qui, en mars 1917, se retirait derrièie la fameuse ligne Hindenburg délivrant d'un seul coup plus du dixième du territoire français occupé.

Nombreuses encore furent les Compagnies du Génie qui, pendant cette période, jouèrent un rôle imoprtant. La 19-14 prend part à l'avance sur Ham que bientôt les ennemis abandonnent. La 26-3 M qui coopères l'attaque de Vermandovillers et à celle d'Ablaincourt, a deux sections citées à l'ordre de l'Armée pour ces affaires. La 16-63, au chemin des Dames et à la Malmaison, organise le terrain conquis et lance ponts et passerelles.



L'offensive française d'avril 1917.



Le 16 avril 1917 commence une offensive française dans la vallée de l'Aisne et en Champagne, sur un développement de près de 80 kilomètres. La 16-13 et la 19-52 au Chemin des Dames, la 17-1 en Champagne avec la 17-2 qui prend part à l'attaque des Monts.

Grâce à la valeur montrée par nos troupes, les Allemands sont débusqués des falaises de l'Aisne où ils se terraient depuis là bataille de la Marne. Puis le plateau de Craonne tombe entre nos mains et nous prenons pied sur le Chemin des Dames par la conquête de Craonne. En Champagne, pendant le même temps, nous enlevons les crêtes de Moronvillers et Auberive. Les mois qui suivent voient de nombreuses contre-attaques ennemies qui restent sans effet. Les sapeurs sont alors employés à l'organisation défensive des positions conquises.







Marcelin GUILLEN est tué le 15 décembre 1917, par bombardement, au Bois Chauffour.